Maria Ressa et Dmitry Muratov lauréats du prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la paix a été décerné vendredi 8 octobre aux journalistes Maria Ressa et Dmitry Muratov. Ils sont récompensés pour leur lutte pour la liberté d’expression aux Philippines et en Russie.

Il annonce la fin de la saison Nobel : le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 8 octobre, à la journaliste philippine Maria Ressa et au journaliste russe Dmitry Muratov pour « leur effort à sauvegarder la liberté d’expression, une condition préalable à la démocratie et la durabilité de la paix ». 

Qui sont les lauréats ? 

Maria Ressa est journaliste et PDG du site web d’information philippin Rappler. Fervente défenderesse de la liberté d’expression, elle a mis en lumière, avec Rappler, les abus de pouvoir et l’autoritarisme du régime de Rodrigo Duterte aux Philippines. 

Dmitry Muratov est son homologue en Russie. Il est l’un des fondateurs et désormais le rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta. Depuis sa création en 1993, ses journalistes s’évertuent à vérifier les informations et lever les tabous de la société russe. Dmitry Muratov a annoncé dédier son prix à six de ses collaborateurs assassinés pour leur travail et leurs enquêtes : ” Ce n’est pas mon mérite personnel. C’est celui de Novaïa Gazeta. C’est celui de ceux qui sont morts en défendant le droit des gens à la liberté d’expression“, a-t-il dit, cité par l’agence de presse publique TASS.

Parmi les favoris de cette année

Ils n’ont pas remporté le Nobel de la paix mais ont été les favoris de l’année. Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ou encore les chasseurs d’infox du réseau de fact-checkers IFCN (dont fait partie l’Agence France Presse) se sont démarqués pour leur lutte pour la liberté de la presse.

C’est aussi le cas de Svetlana Tikhanovskaïa, leader de l’opposition biélorusse. La jeune femme de 39 ans, femme au foyer après l’emprisonnement de son mari, est devenue candidate à la présidentielle devant Alexandre Loukachenko. Elle mène aujourd’hui une contestation envers le scrutin biélorusse depuis la Lituanie. 

Greta Thunberg a fait figure de proue. La jeune suédoise est reconnue pour sa lutte pour le climat, sujet d’importance cette année et mis en avant par la nobélisation de deux physiciens, expert de la modélisation du réchauffement climatique.

Le palmarès des années précédentes

Cette année, la lutte pour la liberté d’expression et de la presse a été récompensée. L’année dernière, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait été récompensé pour leur combat contre la faim dans le monde. En 2019, le Premier ministre éhtiopien Abiy Ahmed  a été nobélisé “pour ses efforts en faveur de la paix” et en particulier pour son “initiative déterminée pour régler le conflit frontalier avec l’Erythrée ». La lutte contre les violences sexuelles avait été mise en avant en 2018 en récompensant le médecin congolais Denis Mukwege et la Yazidie Nadia Murad. Ils oeuvrent à mettre fin à l’emploi des violences sexuelles comme arme de guerre. 

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