Le prix du gaz s’envole de 25% sur les marchés européens

Le cours du gaz naturel s’emballe sur les marchés européens, mercredi 6 octobre. De nouveaux records sont battus à l’approche de l’hiver alors que les stocks mondiaux sont bas partout dans le monde.

Le prix du gaz flambe, mercredi 6 octobre, sur les marchés européens. Les références continentales ont atteint de nouveaux records historiques en lien avec un pic de demande, particulièrement en Asie, à l’approche de l’hiver tandis que les stocks mondiaux sont déprimés.

Le cours européen de référence, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, grimpait de 16,36% à 135,00 euros le mégawattheure (MWh) quand celui du gaz britannique pour livraison le mois prochain bondissait de son côté de 18,15% à 347,27 pence par thermie (unité de quantité de chaleur). Les deux marchés ont temporairement engrangé des gains supérieurs à 25% et atteint respectivement 162,12 euros et 407,82 pence peu avant 08H30 GMT, un record.

La flambée actuelle des prix de l’énergie en Europe est vraiment unique“, ont réagi les analystes de Société Générale, “jamais auparavant les prix de l’énergie n’avaient augmenté aussi haut et aussi vite“.

Moscou se défend de toutes accusations

La crise énergétique en Europe, où les prix du gaz battent des records historiques, n’a “rien à voir” avec la Russie, a déclaré mercredi le Kremlin. Certains en Europe comme aux États-Unis accusent Moscou de ne pas ouvrir suffisamment les robinets afin d’obtenir la mise en service au plus vite de son gazoduc controversé vers l’Allemagne, Nord Stream 2, achevé et dont le remplissage a commencé. Un régulateur allemand doit encore se prononcer avant que les livraisons ne puissent commencer.

Nous insistons sur le fait que la Russie n’a et ne peut avoir aucun rôle dans ce qu’il se passe sur le marché du gaz en Europe“, a déclaré Dmitri Peskov dans sa conférence de presse téléphonique quotidienne. “La Russie a rempli, remplit et continuera de remplir de la manière la plus responsable toutes ses obligations en vertu des contrats existants“, a-t-il ajouté, listant la reprise économique, les stocks de gaz bas et la baisse de la production d’énergie éolienne en Europe comme facteurs de la hausse des prix.

Protéger les consommateurs

Face à cette hausse incontrôlée des cours, les responsables politiques tentent de réagir pour rassurer les consommateurs et limiter l’impact sur leurs factures de gaz. Le Premier ministre français, Jean Castex, a par exemple promis mardi “d’agir sur le levier fiscal en cas de nécessité” si “les cours internationaux du gaz ne rebaissent pas au printemps” 2022 tout en précisant qu’un “bouclier tarifaire” est déjà prévu jusqu’en avril. Sur l’ensemble de l’Union européenne, les dirigeants sont encore divisés.

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