Chômage : L’INSEE prévoit une forte baisse cet automne

L’institut national de statistiques prévoit une baisse du chômage de 7,6% au troisième trimestre, représentant 500 000 créations d’emploi.

L'”onde de choc” du Covid-19 continue de s’amortir : aidé par un fort rebond de l’emploi salarié, le taux de chômage devrait connaître une nette baisse dès l’automne, pour s’établir à 7,6% au troisième trimestre, selon des prévisions de l’Institut national des études statistiques (Insee) publiées mercredi 6 octobre. Dans une note de conjoncture, l’Insee souligne que “le fort rebond de l’emploi en milieu d’année se traduirait par une baisse du chômage, qui passerait de 8% en moyenne au deuxième trimestre à 7,6% aux troisième et quatrième trimestres”. Si ces prévisions s’avèrent justes, 500 000 emplois salariés nets devraient être crées.

Le taux de chômage se retrouverait ainsi à “quasiment un point de moins que deux ans plus tôt”, avant la crise du Covid-19 (8,5% au 3e trimestre 2019), note l’Insee. Ces prévisions doivent encore se confirmer, les résultats pour le 3e trimestre étant attendus le 19 novembre. Dans sa précédente note de conjoncture en juillet, l’Institut prévoyait une quasi-stabilité du taux de chômage, à 8,2% fin 2021, après 8,1% en début d’année. 

“On s’attend sur le marché du travail à une nette baisse du taux de chômage dès l’automne, dès le troisième trimestre, car il y a un fort rebond de l’emploi salarié”, a souligné Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee lors d’une conférence de presse. Le taux de chômage, “au fond, retrouverait son rythme tendanciel de baisse observé avant la crise”, a-t-il ajouté.

Dans sa note, l’Institut souligne que “l’onde de choc” liée à la crise sanitaire du Covid-19 a été “très amortie s’agissant du marché du travail”, l’emploi salarié ayant dépassé son niveau d’avant-crise dès le deuxième trimestre 2021.

L’inflation toujours élevée

Olivier Simon, chef de la division Synthèse conjoncturelle de l’Insee, a relevé lors de la conférence de presse que la progression de l’emploi a été “surtout portée par le secteur tertiaire marchand (restauration, commerces, loisirs, etc)”, fortement touché par les restrictions sanitaires. “Au second semestre, le rythme de progression sera beaucoup plus modéré”, a-t-il ajouté, avec quelque 76.000 emplois salariés créés entre fin juin et fin décembre (+56.000 au 3e trimestre et +20.000 au 4e). 

Dans le même temps, l’activité économique “retrouverait globalement – mais sans le dépasser contrairement à l’emploi – son niveau d’avant crise d’ici la fin de l’année“, poursuit l’Insee, qui maintient sa prévision de croissance pour 2021 inchangée à 6,25% (après -8% en 2020). Quant à l’inflation, qui inquiète de plus en plus les ménages et le gouvernement à six mois de l’élection présidentielle, elle devrait rester “un peu supérieure à 2% jusqu’en décembre”, en raison principalement de la hausse des prix de l’énergie, selon l’Insee.

La hausse des prix “atteindrait 2,3% en octobre puis refluerait légèrement (2,1% prévu en décembre), sous l’hypothèse conventionnelle d’un prix du pétrole fixé à 75 dollars le baril de Brent et d’une stabilité des autres cours de matières premières”, ajoute l’Institut.

AFP

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