Tests Covid payants : un nouvel obstacle pour les non-vaccinés

Les tests-Covid seront payants à partir du 15 octobre. Seuls seront remboursés ceux réalisés pour raison médicale, sans prescription pour les personnes vaccinées mais sur prescription pour les autres. La gratuité est pour l’heure maintenue pour les mineurs.

Le mystère quant aux prix des tests-Covid est levé. Avec un minimum de 22 euros pour les tests antigéniques et de 43,89 euros pour les tests PCR, les personnes non-vaccinées vont devoir mettre la main au porte-monnaie pour disposer d’un pass sanitaire valide. Si certains semblent s’être fait une raison et préfèrent payer, d’autres sont prêts à changer leurs habitudes pour « respecter leurs convictions ». C’est le cas de Vincent, 40 ans, qui vient deux fois par semaine à la pharmacie Saint-Michel de Toulouse pour se faire tester. Il est obligé s’il veut se rendre à la salle de sport. Dorénavant, il ne se fera plus tester : « À partir de la semaine prochaine, je ferai mon sport à la maison ! À voir si la situation change comme prévu en novembre mais je pense quand même résilier mon abonnement à la salle. Pour les restaurants et les sorties, je sortirai moins et puis c’est tout ».

Un avis partagé par Justine, 26 ans, qui fait la queue avec Vincent pour recevoir son précieux sésame : « Ça va être plus compliqué de sortir effectivement, je pense que je ferais plus de soirées en appartement. Et pour les restaurants, il reste toujours Uber Eats mais j’espère vraiment que le pass sanitaire ne se prolongera pas au delà de novembre, comme annoncé ».

Camper sur ses positions

Alors que près des trois-quarts de la population est complètement vaccinée, seuls quelques 6 millions de Français semblent s’opposer définitivement à la vaccination. Nécessairement, la demande en tests a largement chuté par rapport au mois d’août, pic de la période de test avec la mise en place du pass sanitaire. À la pharmacie Hassan à Toulouse, une infirmière a été employée spécialement pour faire face à la forte demande. Avec près de 30 tests réalisés quotidiennement au mois d’août, la pharmacie ne reçoit actuellement plus qu’une dizaine de personnes à tester par jour. Résultat : le contrat de l’infirmière s’arrête le 8 octobre.

À quelques mètre de là, Estelle, 58 ans, se mouche à peine le coton-tige retiré de sa narine. Malgré l’habitude, l’expérience reste désagréable. « Au moins, je n’aurai plus à subir ça tous les deux jours ! Je refuserai de me faire vacciner jusqu’au bout. Je suis médecin donc je sais de quoi je parle et ça fait 11 samedis que je manifeste. Ce n’est pas normal qu’on nous impose ce pass sanitaire mais on ne nous laisse pas le choix. Je vais donc payer mais les tests resteront occasionnels, notamment pour rendre visite à ma mère en Ehpad et pour me rendre à mon cours d’italien une fois par mois. Pour le reste, je ferai sans ! »

Les personnes non-vaccinées connaissaient les conséquences – notamment financières – de leur choix vaccinal depuis l’allocution présidentielle du 12 juillet. Après cette dernière, le nombre de vaccination s’est envolé ; il semblerait donc que ceux qui ne sont toujours pas vaccinés malgré les mesures restrictives mises en place camperont sur leurs positions au-delà du 15 octobre.

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