Mark Zuckerberg se défend des accusations portées à l’encontre de Facebook

La lanceuse d’alerte Frances Haugen reproche à la plate-forme d’exercer une influence toxique sur les adolescents et de manquer de transparence. Dans une longue publication sur le réseau social qu’il a lui-même co-fondé, Mark Zuckerberg affirme que tout ce qu’avance son ancienne employée n’est “tout simplement pas vrai”.

Le plus grand réseau social est à nouveau dans la tourmente. Dans un long post publié sur Facebook mardi 5 octobre au soir, le co-créateur et patron du groupe Facebook, Mark Zuckerberg, répond aux accusations de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, qui reproche au groupe des effets néfastes sur les plus jeunes utilisateurs et un manque de transparence. “Au cœur de ces accusations réside l’idée que nous privilégions les profits plutôt que la sécurité et le bien-être. Ce n’est tout simplement pas vrai. […] Nous nous soucions profondément des problèmes liés à la sécurité, le bien-être et la santé mentale. […] Si nous voulions ignorer la recherche, pourquoi créerions-nous un programme d’études de pointe pour comprendre ces problèmes importants ? Si nous ne nous soucions pas de lutter contre les contenus préjudiciables, pourquoi embaucherions-nous autant de personnes qui s’y consacrent ?”, écrit Mark Zuckerberg.

Andy Stone, un porte-parole de l’entreprise californienne, a également réagi sur Twitter, en mettant en avant que Frances Haugen n’avait “pas travaillé sur la protection des enfants (chez Facebook) ou sur Instagram […] et n’a pas de connaissance directe de ces sujets provenant de son travail chez Facebook“.

Une audition devant le Congrès

Plus tôt dans la même journée, Frances Haugen était auditionnée devant le Congrès américain. Cette ingénieure informatique et ancienne employée de Facebook juge que les dirigeants de l’entreprise “financent leurs profits avec notre sûreté”. Elle met notamment en avant les méthodes qui poussent les adolescents à utiliser de manière intensive Instagram, propriété du groupe, au risque de développer une addiction, et pointe également un manque de transparence et de partage d’information. Dans son viseur, Mark Zuckerberg : “Il n’y a pas d’entreprise aussi puissante qui soit contrôlée de manière aussi unilatérale. Donc au final, la responsabilité revient à Mark. Et il ne rend de comptes à personne. Et Mark Zuckerberg est, dans les faits, le concepteur en chef des algorithmes”, déclare-t-elle.

“Il n’y a pas d’entreprise aussi puissante qui soit contrôlée de manière aussi unilatérale.”

Frances Haugen, ex-employée de Facebook et lanceuse d’alerte

Lors de l’audition, le sénateur démocrate Richard Blumenthal a qualifié Frances Haugen de “catalyseur pour le changement”, précisant qu’il travaille sur ces sujets “depuis 10 ou 15 ans”. Ed Markey, sénateur également démocrate, a salué le combat de l’ingénieure de 37 ans : “Vous êtes une héroïne du 21 siècle, qui a averti notre pays des dangers que courent notre jeunesse et notre démocratie. […] Notre Nation vous est reconnaissante.”

Post a Comment