Covid-19 : “Nous sommes complètement au milieu de cette pandémie” annonce l’OMS
Le coronavirus n’est toujours pas sous contrôle estime la responsable de la gestion de la pandémie auprès de l’OMS. Avec 3,1 millions de nouveaux cas de contamination et 54 000 décès rapportés la semaine dernière à travers le monde, la situation sanitaire reste largement tendue.
La pandémie ne se conjugue toujours pas au passé prévient Maria Van Kerkhove, responsable de la gestion de l’épidémie de Covid-19 à l’Organisme mondiale de la Santé (OMS). Selon l’épidémiologiste américaine, les chiffres restent affolants. Alors que la Russie a annoncé avoir dépassé pour la première fois les 900 morts en 24 heures, plus de 3 millions de nouveaux cas et 54 000 décès ont été déclarés à travers le globe. « La situation est encore incroyablement dynamique. Et elle est dynamique car nous n’avons pas le contrôle de ce virus », a-t-elle souligné lors d’échanges en direct sur les réseaux sociaux de l’OMS.
En pointant notamment du doigt la forte circulation de désinformations relatives au Covid-19 sur les réseaux sociaux, Maria Van Kerkhove présente une situation épidémiologique toujours lourde : « Nous ne sommes pas encore sortis d’affaire. Nous sommes complètement au milieu de cette pandémie. Mais où au milieu… nous ne le savons pas encore, car franchement nous n’utilisons pas les outils dont nous disposons actuellement pour nous rapprocher de la fin ».
« La possibilité d’éradiquer le virus, ou même d’éliminer ce virus à un niveau mondial a été perdue depuis le début.“
Une affaire qui dure
Si les campagnes vaccinales s’accélèrent dans les pays occidentaux, la situation reste largement inégale à l’échelle planétaire. « Dans certaines villes nous voyons les unités de soins intensifs et les hôpitaux saturés et des gens qui meurent alors que dans les rues, les gens se comportent comme si l’épidémie était complètement terminée. » L’experte a ainsi précisé que la grande majorité des décès concernaient des personnes non-vaccinées.
Outre cet aspect, l’épidémiologiste regrette également la gestion à l’aube de la pandémie. « La possibilité d’éradiquer le virus, ou même d’éliminer ce virus à un niveau mondial a été perdue depuis le début. Elle a été perdue car nous n’avons pas, à un niveau mondial, attaqué ce virus aussi vigoureusement que possible. » Conclusion : nous ne sommes pas encore tiré d’affaire.
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